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Orvet
L’orvet : un lézard sans pattes
Comment le reconnait-on ?
L’orvet fragile, Anguis fragilis, est un curieux animal. Ce n'est pas un serpent, même s’il en a la forme : c’est un lézard sans pattes. Inoffensif et lent, il mesure jusqu'à 50 cm. Tête et corps sont en continuité (on se distingue pas de cou) et sa peau a un aspect lisse, vernissé. Sa couleur bronze est uniforme même si les femelles peuvent avoir les flancs sombres. Les petits ont le corps surligné de trois longues bandes noires. De près, vous verrez qu’il est capable de cligner des yeux, contrairement aux serpents. Mais surtout, comme tous les lézards, il est capable d’autotomie : il abandonne un bout de sa queue en cas d’agression, d’où son autre nom : le serpent de verre.
A quoi ressemble sa vie ?
L’orvet est présent dans toute la France dans les milieux à végétation dense et des sols meubles où il peut creuser. Il hiberne dans le sol, au fond d’une galerie (neuve ou préexistante) qu’il ferme avec de la terre et de la mousse. Il en sortira en avril et restera actif jusqu'en octobre. L’orvet peut vivre plus de 20 ans, mais ne se reproduit qu’une année sur deux. Il pond 6 à 12 œufs qui éclosent instantanément. C'est donc un ovovivipare.
Pourquoi l’avoir choisi ?
Autrefois commun, aujourd'hui il est en régression partout, il est temps de s’intéresser à lui ! Cette espèce protégée est un bon auxiliaire pour les jardiniers, il consomme limaces, escargots, vers de terre et quelques insectes. L’orvet est très sensible aux pesticides qui font des ravages dans ses populations. La disparition de son habitat, avec l’entretien systématique des zones en friche, l’expansion urbaine et l’uniformisation de l’agriculture, lui sont néfastes. Si vous l’observez dans votre jardin, c’est le signe que la nature environnante est encore en bon état !
Dans les jardins de ville je suis souvent victime des tondeuses car je me déplace lentement.
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